Chères consœurs, chers confrères,

Vous avez peut-être entendu parler de la campagne de dépistage du diabète portée par l’URPS pharmaciens Ile-de-France.

Nombre d’entre vous ont relevé l’absence des médecins et infirmiers libéraux dans cette campagne. Nous souhaitions donc vous apporter des précisions sur l’historique de ce projet et la raison de la non-participation de l’URPS infirmiers Ile-de-France.

Tout d’abord, la première campagne de ce type a eu lieu en 2015. Ce projet était déjà porté par l’URPS pharmaciens, et l’URPS infirmiers était partie prenante.

L’année suivante, en 2016, l’URPS pharmaciens, ainsi que d’autres professions de santé non habilitées à faire des glycémies capillaires, ont souhaité faire pratiquer des « auto-test » de glycémies capillaires aux personnes dépistées. L’URPS infirmiers a fait savoir son désaccord et son refus de cautionner ces glissements de tâches, et s’est alors retirée du projet.

Par la suite, fin 2016, l’URPS infirmiers, en partenariat avec l’URPS médecins et l’association française des diabétiques (AFD), a déposé une proposition de projet à l’Agence régionale de santé afin d’effectuer un dépistage du diabète, en nous recentrant sur notre cœur de métier.

Nous n’avons jamais eu aucun retour de l’ARS, malgré plusieurs relances, notamment auprès de son Directeur général de l’époque.

Enfin, pour l’édition 2017 du projet de dépistage diabète porté par l’URPS pharmaciens, l’URPS infirmiers a tenté de renouer en proposant une nouvelle approche plus respectueuse du champ de compétences des différentes professions. Là encore nous n’avons pas été entendus, et le projet, financé par l’Agence régionale de santé, se poursuit sans les infirmiers.

Tout comme vous l’URPS infirmiers est indignée par ce projet et regrette la position de l’ARS d’Ile-de-France.

Car les vrais responsables, ce ne sont pas les professionnels, quels qu’ils soient, mais bien ceux qui soutiennent institutionnellement et financièrement ce projet : l’ARS Ile-de-France.

Jusqu’où ira la déréglementation et le mépris des compétences des infirmiers libéraux ?